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Printemps noir 2001: témoignage. 1

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avril 19, 2019
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Ahmed Merah a été présenté par la presse comme assistant technique de la Commission Issad, chargée de faire la lumière sur les événements de Kabylie. Évidemment, cela est faux, du moins pas tout à fait vrai, par contre, il avait formulé le souhait d’en faire partie. Le professeur Issad acceptait de le recevoir parce que détenteur de beaucoup d’informations sans pour autant lui permettre un regard sur le déroulement de l’enquête pour la double raison qu’Ahmed Merah était un ancien lieutenant de Mustapha Bouali, chef du groupe terroriste MIA dans les années 1980, et il était de notoriété publique qu’il fut retourné par les services du DRS auxquels il était resté attaché depuis sa sortie de prison en 1989. Déjà que Ali Benflis et le général Touati avaient chacun un sous-marin dans la commission que le professeur Issad avait intelligemment isolés. Je citerai leurs noms plus tard.

Personnage intrigant et prolixe, Ahmed Merah avait publié quatre livres à compte d’auteur, de véritables brûlots contre des responsables dont l’un était titré « Troïka des généraux ».
Il avait, dès l’installation de la commission, envoyé un écrit au professeur Issad qu’il publiera quelques mois plus tard dans le journal Liberté : «…Malgré elle, la Kabylie meurtrie sert d’enjeu aux luttes de clans, en attendant l’embrasement d’autres régions. De toutes les manières, l’Algérie a toujours été gérée par les véritables détenteurs du pouvoir, tel un échiquier dans lequel il leur suffit de déplacer le roi, les chevaux, les fous et les pions, pour maintenir l’équilibre indispensable à la survie du système rentier …/… En définitive, le problème du pouvoir n’est ni les islamistes ni le terrorisme, mais quiconque menacerait ses intérêts ». Comme il écrivait : « la guerre des clans par Kabyles interposés survient après une manipulation des islamistes et du terrorisme », le professeur Issad m’avait demandé d’entrer discrètement en contact avec lui.

Dans un cercle quasiment restreint des membres de la commission, Ahmed Merah expose une correspondance entre la présidence et l’État-Major de l’armée dans laquelle était spécifiée la volonté de Bouteflika de placer officiellement la gendarmerie nationale sous la tutelle du ministère de l’intérieur que dirigeait Zerhouni. Pour les généraux, il était hors de question que les gendarmes perdent leur statut militaire. Il s’en était suivi un calcul criminel et machiavélique : il fallait salir le corps de la gendarmerie dans un bain de sang et … du sang des kabyles de préférence. La violence qui s’était déclenchée contre des civils était celle d’une guerre, avec usage de munitions de guerre mais comme elle se déroulait en Kabylie, elle ne concernait pas Bouteflika, premier responsable de la sécurité du pays et des citoyens, il était allé participer au Nigéria à une rencontre sur le sida.

Pour vérifier les informations fournis par Ahmed Merah, entres autres, le professeur Issad avait convoqué les généraux Mohamed Mediene (Toufik) et Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale.

Ahmed Boustila s’était présenté pour confier d’une mièvrerie simulée que son État-Major avait perdu le contrôle de ses troupes et qu’il avait bien donné l’ordre de cesser de tirer mais des forces externes à son corps donnaient de contre-ordres ! Le général Toufik du haut de son arrogance n’avait pas daigné se présenter devant la commission. Il avait chargé une autre personne pour le représenter, il s’agit du journaliste Abderrahmane Mahmoudi, l’ancien directeur de L’Hebdo-Libéré.

Le 17 février 2002, Ahmed Merah me disait dans sa voiture, une Mitsubishi noire, qu’il craignait pour sa vie. Nous avions roulé pendant deux heures dans Alger, il avait les yeux rivés au rétroviseur. Il se savait suivi.

Le lundi 18 février 2002, il sort d’un déjeuner avec Ali Benflis au siège de la chefferie du gouvernement. Il tombe dans l’escalier, convulsionnant de douleur. Transporté à l’hôpital, il mourra le lendemain d’une intoxication alimentaire.

Djaffar Benmesbah.

Membre de la commission d’enquête Issad.

À suivre…

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