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Une rentrée scolaire dans « les temps … »

isallen by isallen
septembre 16, 2020
in A la une, Magazine
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Au début des années 80 voire même avant cette date là, les enfants de notre village et ceux de toute la commune N’at Jellil, désirant aller plus loin que le cycle primaire, sont contraint de se déplacer sur plusieurs kilomètres de leurs domiciles pour retrouver les bancs d’une autre école d’un palier supérieur qui les acceuilleraient.

Certains ont connus sidi aich, d’autres Vagayeth et une autre génération plus récente, Oued Amizour.
C’est dans cette dernière catégorie que je me retrouve avec un groupe de camarades avec lesquels j’ai complété le primaire à Aghbala.

A la fin de l’année scolaire 1982/ 1983, notre enseignant Chikh Omar (Benchikh) avait toutes les raisons de se rejouir devant les résultats obtenus par ses élèves dans l’examen final de sixième.

Une première dans notre village, avec bien sur les enfants d’autres villages avoisinants qui fréquentaient notre école. : Tighzert, Turkin et Tagma…
Vingt huit éleves sont sortis du lot. Ils ont réussis à obtenir leurs billets pour une place au collège d’enseignement moyen à Oued Amizour, le chef lieu de la daira. Un record vient d’être établi. Celà signifie pour les mioches que nous étions, la scolarité n’a pas pris fin, au contraire, elle nous a mis en face d’un grand défi, Celui de contrecarrer tous les obstacles et embûches pour arriver à avancer un peu plus loin dans les études, chose qui aurait pu être banale si nos villages ne se trouvent pas suspendus sur les hauteurs des montagnes, dépourvus terriblement de moyens.

À cet âge là, c’est à dire à 12 ans , une partie de ces enfants dont je fais parti ne connaissaient pratiquement que peu de choses où rien de ce qui se passe au delà de « Tamayert » ( limite de notre village )

Le jour de la rentrée.

L’été 1983 s’achève, il a consommé avec lui toute la liesse qu’a provoquée cette formidable prouesse. Il ouvre ainsi le bal à une rentrée scolaire, le moins que l’on puisse dire :un véritable casse-tête, et pour les enfants et pour les parents. Aucune commodité n’a été préparée en conséquence pour acceuillir les nouveaux élèves de notre commune ainsi que ceux d’autres communes limitrophes à Oued Amizour, ni moyens de transports municipales pour assurer les aller-retour quotidien, ni le service de l’internat et encore moins la disponibilité d’une cantine pour observer ne serait ce qu’une demi pension.
Pour y remédier a cet état d’une adversite qui s’annonce, une seule possibilité nous restait sans grand choix: la location de chambres chez les particuliers, ce qui nous permettraient de rester sur place toute la semaine, et de rentrer en fin de semaine pour voir nos familles.
Ce jour là nous fûmes accompagnés par nos parents. Pour s’y rendre, et transporter nos affaires, ils ont eu recours à la location de véhicules de particuliers, ou aux véhicules familiales pour ceux qui en possèdent un, mon père s’est contenté de la Peugeot 404 d’un cousin, elle était suffisante pour transporter mon lit simple en métal, un matelas, ma literie ainsi que mes articles scolaires.
Ma mère m’avait sortie ce jour là une couverture qu’elle avait enfouée et gardée soigneusement dans le fin fond de son coffre en bois (afeniq). Cette couverture qu’elle utilise juste pour orner le lit des invités.
Nous avons regagné nos chambres au milieu de la journée, la veille de la rentrée. Mon père me quitta rapidement après avoir traité avec le propriétaire et régler la somme de 1500da pour l’année au complet, me laissa un peu de sous pour la semaine , puis s’eclipsa, c’était à ce moment là, que j’ai été envahi par des émotions, un sentiment d’un égaré ! comme si je suis devenu orphelin subitement. Mes yeux se remplissaient de larmes que j’essai de contenir et la george nouée. Quelques minutes dans cette chambre me semble une éternité, j’avais cette envie de parler à ma mère, de revoir mes frères et soeur et les amis de mon quartier.
Je cherchais cette voix qui me rassurait, je voulais regagner notre maison à la place de rester dans une maison d’un étranger.
Ce tourbillon me tire vers l’extérieur comme une étrange force pour sortir et quitté cet enclos dans l’espoir de revoir mon père ne serait-ce qu’un petit instant, même de loin. Pour que cette chape de plomb que ma silhouette a enfilée puisse disparaître et ce nuage gris et sombre se dissipe.
Je tombe nez à nez avec Dda Boudjem3a u 3abas, un autre parent qui dépose son fils aussi. J’ai dissimulé mes émotions pour ne pas apparaître assez abattu, et je me suis forcé de lui posé la question:
-Avez-vous vu mon père Dda Boudjem3a ?
-Il me fixa des yeux un moment, puis m’indiqua de son doigt, d’une façon sarcastique l’école qui devait nous acceuillir : ton père est celle-ci désormais.
Une réponse foudroyante, j’étais achevé sur le coup. Au lieu de trouver le réconfort dont j’avais besoin, j’ai eu droit à une dose de trop à mon chagrin, J’aurais pas dû quitter ma chambre, me suis-je dit.
J’ai empêché difficilement d’émettre un sanglot, et je me suis agrippé au petit fil de courage qui est en moi, tout en prenant la résilience comme arme. J’ai repris le chemin de la chambre pour finalement entamer tout une année chargée d’aventures, de mésaventures mais aussi de beaucoup de leçons de vie. Une aventure qui méritait un neuvième chapitre dans « les temps maudit » de Jacques London, pour ne pas dire tout un livre.

K. Ouidir

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